Première étape en Aubrac. Joli chemin alternant parties boisées, paturages, et quelques km de goudron. 17 ou 18 km.
Départ très frais. La campagne est blanche, puis très vite ça se réchauffe dans la matinée. Arrivé à Prinsuéjols je grimpe en haut de la colline au sommet de laquelle se trouvent quelques rochers et 3 croix immenses, alignées, celle du centre un peu plus haute. Ca rappelle quelquechose… Vue sur quelques pics enneigés au nord et à l’est.
Puis je m’arrête au château de la Baume, dont l’architecture est intéressante. Un premier corps de bâtiment fortifié, avec des machicoulis, complété 70 ans plus tard, sous Louis XIV par 2 autres côtes, formant un carré avec une cour intérieure. La nouvelle façade se lui donnant un air de Versaille du Gévaudan, tout en conservant une certaine cohérence architecturale. Déjà je croise des troupeaux dans les prés, avec un taureau au milieu (et c’est bien des taureaux je vous assure).
J’arrive assez tôt au Gibertès mais mon hotesse n’est pas encore rentrée, et je descend au village du Buisson à 2 km de là pour boire un perrier chez Marinette, le bistrot du village. Charmante vielle dame avec qui je discute un moment avant de remonter au Gibertès. Comme je suis le seul occupant du dortoir (de 30 lits, alignés côte à côte sous les combles), mon hotesse me propose de descendre dîner avec elle, plutôt que de me monter un repas. Nous discutons longuement, beaucoup de cuisine. Elle me raconte aussi sa ferme, une centaine de vaches de l’Aubrac, des « mères » (on lui en a acheté dans les années 70 pour les emmener en Iran, ou le climat est rude aussi dans les montagnes). Ils mettent le taureau au milieu des vaches pour que ça se passe naturellement 🙂
Sa soupe et sa terrine valent le détour. Et le plateau de fromage aussi…